Power Chess - Echecs et informatique sur PC-Windows

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Power Chess



Un vieux qui reste un bon mentor

Power chess a été le seul programme d'échecs sur le créneau grand public à avoir réussi à concurrencer Chessmaster. Ce n'est pas sans raison : il avait beaucoup de qualités. Aujourd'hui disponible en version française, sous émulateur PCem, il reste un excellent prof pour joueurs débutants et moyens.


Sierra Entertainment, éditeur de jeux vidéo de taille mondiale, a tenté en 1996 avec Power Chess de concurrencer Chessmaster, sur le segment de marché "grand public", alors assez florissant. Avec succès, car le jeu, encensé par la critique, s'est très bien vendu. Sierra a marqué des points là où Electronic Arts a échoué lamentablement avec Kasparov'gambit.


Malheureusement, l'éditeur n'a pas poursuivi l'effort. La faute à de nouveaux actionnaires, lesquels ont estimé que la place laissée par Chessmaster ne valait pas l'investissement. Power Chess a été purement et simplement abandonné, après une version 1998, puis une version 2.0 qui n'auront été que de légers liftings du programme de 96. Lorsque Windows XP est apparu, il s'est révélé incompatible. Pourtant, aucun patch, aucune nouvelle version n'a été développée pour permettre au programme de fonctionner sur le nouvel OS. Enterrement de première classe!

Il y a deux ans j'ai recalé Power Chess pour Rob Jeux.  Je suis resté à la surface, rebuté par l'univers anachronique qu'il proposait, avec sa constellation de personnages loufoques et bavards. Quelle bonne idée j'ai eu de le lancer à nouveau ! Car ce programme a de nombreux atouts que je n'avais pas vu de prime abord. Tout en marchant dans les traces de Chessmaster, il s'en distinguait de façon très originale.


Wchess, un bon moteur qui s'adapte à votre niveau


La force de Power Chess réside d'abord dans son moteur de réflexion, Wchess. Développé par David Kittinger, il avait attiré  l'attention l'année précédente en remportant haut la main la prestigieuse coupe de Harvard, tournois entre moteurs d'échecs et grands maîtres humains. Wchess a battu 4 GM et obtenu la nullité contre les deux derniers, accumulant 5 points sur 6 possibles (voir mon article sur WChess).

La version de concours devait probablement dépasser les 2400 elo. Le moteur qui équipait Power Chess, appelé à tourner sur un banal PC de bureau, était certainement moins fort. Il devait tout de même se situer facilement au dessus de 2000 elo.  
Wchess était bon dans tous les compartiments du jeu, sans faiblesse manifeste, offrant un style très équilibré entre stratégie positionnelle et habileté tactique, ressemblant au jeu d'un maître humain. Il avait aussi l'avantage d'être paramétrable, ce qui a permis à Sierra de proposer 24 adversaires de niveaux et de styles différents. Enfin et surtout, David Kittinger a doté WChess d'une aptitude nouvelle : la capacité d'adapter automatiquement son niveau à celui de son adversaire, dans une partie et au fil des parties. Cette nouveauté, qui sera reprise et améliorée par Fritz 6 quelques années plus tard, sous le nom de mode "friend", est le vrai point fort de Power Chess. Le joueur a face à lui un adversaire, en l'occurrence le roi, qui est toujours un petit peu plus fort que lui mais qui peut néanmoins être battu. Au moins une fois sur quatre, indique la documentation...

Illustration : Dave Kittinger en 1983

Téléchargement & installation

On trouve le programme sur le site Abandonware France.
Télécharger (download) Power Chess ?

Préférez la version automatique à la version disque réactualisée en 1998. Elle est très difficile à installer et à mettre en oeuvre.

A noter : sur la même page, vous trouverez le manuel d'origine en français, sous forme de pdf. Chance, chaque page n'est pas barrée d'un très gênant "Ancien manuel", déplorable habitude sur ce site. En revanche, il est très succinct. Vous en trouverez davantage ici.

Le fichier obtenu est un setup qui lance l'installation automatiquement comme s'il s'agissait d'un classique programme pour Windows. En réalité, Power Chess tourne avec PCem, un environnement qui émule le vieux Dos ainsi que Windows 95. Sans cela il serait inutilisable car il a été développé pour Windows mais il fait appel à plusieurs sous-programmes fonctionnant sous Dos. Or, le Dos a disparu depuis longtemps de Windows...




Configuration optimale

Au départ le curseur de la souris est positionné hors de l'émulateur, permettant un accès à Windows ainsi qu'aux réglages de l'émulateur. Les menus "System", "Disc", "CD-ROM" et "Sound" n'ont pas d'intérêt pour nous. "Video" et "Misc" par contre permettent de faire quelques réglages importants.

Augmenter la vitesse d'exécution

Par défaut PCem simule un PC équipé d'un Pentium 75 équipé de 64 Mo de ram. Sur les ordinateurs que j'ai utilisé pour ce test, l'émulateur arrivait à faire tourner le programme à 100% de sa vitesse d'origine et tout fonctionnait très bien avec les paramètres par défaut. Mais un Pentium 75, ce n'était pas très rapide !  PCem peut émuler des systèmes plus puissants. Voici comment faire :

1/ Si le curseur n'est pas en dehors de Power Chess il faut l'y ramener par "CTRL+Fin"
2/ Menu "Sound" > "Buffer Length" et portez la valeur au minimum (50 ms)
3/ Menu "Misc" > "Machine". Attention, le widget "PCem machine" qui s'ouvre reste généralement caché derrière la fenêtre de Power Chess.
4/ Onglet "Configure" puis "Machine" : ici vous devez choisir la machine à émuler. Essayez par exemple un Pentium 90 en ajoutant de la ram. 256 Mo est une bonne valeur. Si le widget indique que c'est toujours à 100%, cela signifie que Power Chess tournera plus rapidement qu'avec le Pentium 75.
Mais plus vous montez en gamme, moins l'émulateur sera en mesure de reproduire la performance de la machine. Et plus vous risquez de rencontrer des difficultés.
Le plus simple est de conserver l'émulation qui vous assure 95 à 100% de la vitesse maximale d'un système.
Dans tous les cas, il faut tester le fonctionnement, notamment le son, pour lequel j'ai eu des problèmes sur mes deux machines. Si le curseur de la souris semble se traîner, si le son est trop altéré ou si l'affichage rame, revenez en arrière.
4/ Après chaque changement de machine, forcez le système a redémarrer en cliquant sur le bouton bleu-vert, à droite de la barre d'icônes.

Remarque: au redémarrage, le pseudo-windows 95 va estimer qu'il n'a pas été arrêté correctement et va lancer scandisk, Appuyez sur "Q" plusieurs fois pour le contraindre à poursuivre.

De mon côté, je n'ai pas pu émuler mieux qu'un Pentium 90. Au delà les altérations du son étaient trop importantes.


Améliorer l'affichage

Par Défaut, Power Chess va démarrer en mode fenêtré aux dimensions de 640x480 pixels. Sur un écran moderne, c'est petit. Ouvrez le menu "Video", sélectionnez "Resolution" puis "Resizable". Il vous suffira ensuite d'agrandir la fenêtre à la taille qui vous convient le mieux. Mais attention au ratio hauteur-largeur !
Vous pouvez aussi lui imposer une taille définie, par exemple 800 x 600 pixels ou 1024 x 780 (menu "Video" > "Resolution" > "Set custom resolution" et entrez les valeurs dans les champs). Agrandir l'interface au delà de 1024x780 est inutile.  
Vous pouvez enfin afficher Power Chess en plein écran par "Ctrl+Alt+Pagedown". Mais gare aux déformation hauteur-largeur si vous avez un écran large.

A l'installation, PCem émule une carte vidéo Diamond Stealth S3 Virge, l'une des premières cartes vidéo accélératrices du marché, très populaire de 1995 à la fin du siècle. Il est possible de la pousser un peu. Procédure :

1/ Affichez à nouveau le Widget de configuration : menu "Misc" > "Machine", onglet "Configure" > "Machine". Puis enfin sélectionnez l'onglet d'affichage (représenté par un petit écran).
2/ A droite de la carte sélectionnée se trouve un bouton (clé et marteau) de réglage. Activez-le. PCem cherche à s'adapter à votre matériel mais est un peu pessimiste. Si votre S3 Virge n'est doté que de 2 Mo de mémoire, portez à 4 Mo sans hésitation.  Et activez le filtrage bilinéaire (Bilinear filtering) ainsi que le filtre de détramage (dithering).



Il est théoriquement possible de changer de carte vidéo. Mais vous n'obtiendrez pas un rendu vraiment meilleur et vous risquez de rencontrer des complications. D'abord parce que les pilotes de ces cartes ne sont pas disponibles et que le pseudo-Windows 95 vous les réclamera. Si vous n'aimez pas trop bidouiller, je vous conseille de garder la Virge.

Si vous affichez le plateau en 2D, vous pourrez choisir un échiquier parmi 14 modèles différents, chacun offrant un choix plus ou moins grand de pièces (menu "Bibliothèque" >  "Sélectionner échiquier et pièces").


Echiquier en bois de loupe et pièces sculptées.

Régler l'affichage 3D

L'affichage de l'échiquier en 3D est très réussi, bien qu'un peu primitif. Les ombres, par exemple, ne sont pas simulées. Par ailleurs, l'angle de vision, trop aigu, est agréable à l'oeil mais ne permet pas de jouer les pièces facilement. Il est possible de changer cela :
1/ Ouvrez le menu "Bibliothèque" de Power Chess et choisissez "Sélectionner échiquier et pièces". Réglez l'affichage sur "Variable" et modifiez l'inclinaison du plateau avec les réglettes.
2/ Vous pouvez d'ici choisir un échiquier parmis huit modèles et un jeu de pièces parmis les onze disponibles (cliquez sur le bouton "Parcourir" pour les sélectionner).
Par contre laissez la taille de l'échiquier sur "Petit" (Power Chess n'affiche pas correctement les tailles supérieures).



Les plateaux et les pièces disponibles sont vraiment magnifiques. Les pièces notamment reproduisent des collections de musée de plusieurs époques et régions du monde. Superbe! Je ne résiste pas à la tentation de vous montrer toutes les pièces et tous les échiquiers...
















Echiquier "jade" et pièces "sultan"














Echiquier "marbre classique " et pièces "chevalerie"














Echiquier "marbre classique" et pièces "Staunton doré"














Echiquier "marbre moderne" et pièces "Empire britannique"














Echiquier "marbre vert" et pièces "byzantine"














Echiquier "marbre vert" et pièces "metallix"















Echiquier "tournoi" et pièces "rêverie"














Echiquier "cerisier" et pièces "route de la soie"















Echiquier "chêne" et pièces "sahib"















Echiquier "érable" et pièces "forêt noire"














Echiquier "érable" et pièces "Staunton classique"


Aménager l'interface

Dans Power Chess, l'espace est chiche, il faut l'organiser soigneusement. En plus de l'échiquier, le programme propose quatre fenêtres informatives : la pendule, la liste des coups, les pièces capturées et l'arbre des variantes. Par défaut aucune n'est affichée. Disposez-les avec soin comme sur l'image ci-dessous en les sélectionnant depuis le menu "Affichage".



Lorsque vous relancerez Power Chess, elles seront toutes à nouveau fermées ; mais le programme se souviendra de leur position. Les afficher à nouveau ne prendra plus qu'un bref instant.
Notez qu'il n'y a pas la place pour les quatres fenêtres en même temps. Si vous avez besoin de l'arbre des coups, il faudra fermer une autre fenêtre.


Jouer avec Power Chess

Power Chess s'adresse plutôt aux joueurs occasionnels et aux amateurs qu'à des joueurs très aguerris. Mais Wchess, incarné par le personnage de la reine, sera un adversaire coriace même pour un très bon joueur de club.

Les adversaires

Vos adversaires dans Power Chess seront le roi, la reine, le prince, la princesse et une vingtaine de "roturiers". A cette liste s'ajoutera éventuellement les "Nobles", c'est-à-dire les personnages que vous aurez créés vous même. On fait le choix à partir du menu "Partie" > "Changer d'adversaire". On accède ainsi au menu général, où quatre choix sont proposés : "Adversaires", "Jeu auto", "Labo" et "Jouer sur Internet". "Jeu auto" consiste à regarder l'ordinateur jouer contre lui même. Intérêt limité. Le labo est un outil d'études sur lequel je reviendrai. Comme vous pouvez vous en douter, "Jouer sur Internet" n'est plus possible, les serveurs étant fermés depuis belle lurette. Reste "Adversaires"...



Affronter le roi et bilan de la partie avec la reine

Le principe pour progresser, comme déjà vu plus haut, consiste d'abord à affronter le roi. Non seulement il sait s'adapter à votre niveau, mais il va jouer préférentiellement certains coups soigneusements choisis par le maître international Eric Tangborn, en particulier pour l'ouverture. Commencez par créer un profil de joueur et répondez aux questions - simples - destinées à situer grossièrement votre niveau aux échecs. Ce qui permettra au roi de se préajuster.

L'affrontement avec le roi se déroule toujours en partie sérieuse - c'est à dire comme dans un tournoi réel. Vous ne disposez d'aucune aide et il n'est pas possible de revenir en arrière dans la partie, pour rejouer par exemple un coup désastreux. Vous êtes de plus tributaire de la pendule, vous n'avez pas tout votre temps pour jouer. En revanche, le roi est un prof qui commet des erreurs "volontairement" : erreurs dont vous devez tirer profit - si vous les avez remarquées !
Une fois une partie terminée, ou après abandon (menu "Partie" > "Abandonner"), elle est sauvegardée et le bilan critique de la reine démarre. C'est l'autre très bonne surprise du programme. La reine va examiner le jeu qui vient de se terminer et va vous dire ce qu'elle pense de vos coups comme de ceux du roi. Vous disposez d'un tableau de commandes comme sur les magnétoscopes de l'époque pour naviguer dans la partie, et mettre en pause. Notez que vous pouvez accélérer ou ralentir le rythme du commentaire ("lent", "normal" ou "rapide") ainsi que la densité des informations fournie ("résumé", "normal", "détaillé").

Au début, j'ai trouvé la prestation de la reine assez bluffante, surtout lorsque j'ai réclamé un rapport détaillé. Mes parties ont été très convenablement décortiquées et la reine a souligné de vive voix là où j'avais fait les plus grosses erreurs.  De temps en temps, elle me proposait une variante très détaillée, expliquant ainsi pourquoi elle aurait joué telle ou telle pièce plutôt que celle que ce que j'avais choisie.
Au fil des parties, sa performance critique est devenue un peu moins impressionnante. Les phrases préenregistrées étant peu nombreuses, la reine se répète beaucoup. Avec un peu de recul, il me semble que pour profiter pleinement de ses services, il faut être déjà un peu familier du jeu. Mais cela reste quand même très bien, même aujourd'hui. Dommage que l'on ne puisse pas lui donner à commenter les parties jouées contre d'autres adversaires que le roi.

A noter : ultérieurement, vous pourrez demander à revoir le bilan critique de la reine : menu "Bibliothèque" > "Partie contre le roi". Vos parties s'afficheent. Choisissez celle que vous voulez revoir.

Jouer contre la reine


Chaque fois que vous lancez Power Chess, une partie contre la reine démarre. Bien sûr rien ne vous oblige à répondre à l'invitation. Jouer contre elle n'est pas une sinécure car son niveau ne peut-être abaissé. C'est Wchess à sa force maximale que vous affronterez, de plus en partie sérieuse. Vous pourrez quand même lui demander un conseil en cours de partie (menu "Aide" > "Conseil" ou raccourci "CTRL+F1"). La reine vous suggérera une pièce à déplacer mais ne vous dira pas où la poser. D'autre part, lorsque vous ferez une grosse erreur, en cours de partie, elle vous le signalera.

Jouer contre le prince ou la princesse

Le prince et la princesse sont des partenaire d'entraînement. Comme leur père, ils s'adaptent à votre niveau de jeu. Mais ils sont moins réactifs et seront plus faciles à battre. Si vous avez loupé votre chance avec le souverain, vous pourrez surement vous rattrapper avec le prince ou la princesse, car ils joueront de la même façon que le roi - du moins si vous avez déjà joué au minimum deux parties contre lui.
La différence avec la princesse est que sa force augmente sensiblement en milieu de partie. Si auparavant vous n'avez pas réussi à la battre ou à prendre un sérieux avantage matériel et/ou de position, vos chances seront très réduites.
Les parties contre le prince ou la princesse sont sérieuses. N'attendez aucune aide. A la fin d'une partie, vous n'aurez pas d'analyse par la reine ; elle ne sera même pas conservée.

Affrontez les roturiers


Ils sont une vingtaine et font preuve d'un niveau de force très variable. Ils ont aussi des défauts et des qualités. Les plus faibles sont ceux qui sont sur la dernière ligne du tableau. La partie est limitée en temps ; en revanche, vous pourrez toujours revenir en arrière d'autant de coups que vous voudrez (menu "Partie" > "Reprendre le dernier coup"). Les parties contre les roturiers ne sont ni analysées par la reine, ni enregistrées.


Le labo

On accède au labo depuis le menu "Partie" > "Changer d'adversaire". Trois types d'activité peuvent s'y produire : jouer à deux, créer de nouveaux adversaires et tester  des tactiques ou des ouvertures.

Jouer à deux

Si vous n'avez pas d'échiquier chez vous, vous pourrez jouer à deux dans le labo. Power Chess se bornera à vérifier la régularité des coups des joueurs.

Créer de nouveaux joueurs

Wchess est un moteur paramétrable. Ce qui veut dire que vous pouvez l'utiliser pour créer de nouveaux adversaires, les "nobles". Une fois dans le labo, ouvrez le menu  "Partie" > "Créer un adversaire". Le menu suivant s'ouvre :



Les réglettes sont assez claires, inutile de s'appesantir. Vous pouvez sélectionner un livre d'ouvertures pour les noirs (si vous jouez toujours blanc) ou pour les blancs (si vous jouez toujours noirs). Mais aussi un répertoire d'ouvertures que vous aurez construit dans le labo.

Une fois vos réglages effectués, le nouveau noble pourra être sauvegardé dans le dossier du jeu sous l'extension *.adv. Donnez lui le nom que vous voulez.
Pour jouer ensuite avec ce personnage, menu "Partie" > "Changer d'adversaire". Cliquez sur l'image entre le principe et la princesse. La liste des nobles disponibles s'ouvrira.
Le système de création de personnage est assez primitif. Il n'y a pas beaucoup de paramètres à régler et il sera impossible d'afficher un noble pour le modifier. Si vous souhaitez conserver une idée de ce qu'un de vos personnages est capable de faire, notez-le quelque part. Et donnez lui des noms explicites, par exemple warrior pour un joueur attaquant, bloqueur pour un joueur défensif, etc.

Outils d'études : ça ne marche plus

Power Chess offrait d'intéressants outils d'études, la plupart utilisables depuis la section "labo". Il était par exemple possible d'annoter les parties, de jouer des variantes, de créer un catalogue d'ouvertures personnelles… Malheureusement le programme émulé ne semble plus capable de gérer correctement les parties sauvegardées. Du moins sur les deux ordinateurs que j'ai utilisé pour le test. D'autres part, il n'est plus possible non plus d'échanger avec d'autres programmes, les parties étant sauvegardées dans le système virtuel et non sur le Windows moderne (voir plus bas). Cela réduit quasiment à néant l'intérêt de ces outils. Ce n'est qu'à demi dommage car Lucas Chess ou Scis vs PC, pour ne citer que ces deux programmes, sont bien plus performants en la matière.


Divers

L'éditeur de position


On accède à l'éditeur de position depuis le menu "Partie" > "Positionner les pièces". Ce n'est pas le module le plus réussi. Il est très facile à utiliser, mais il ne gère ni la situation des joueurs vis à vis des roques, ni le cas particulier de la prise en passant. De plus comme les outils d'études ne sont pas vraiment opérationnels, son intérêt en devient limité.

Vous pouvez en cours de partie passer à l'édition à tout moment. Lorsque vous validez, la partie reprend avec l'adversaire que vous aviez choisi. Il est possible de sauvegarder cette position : menu "Fichier" > "Enregistrer" ou "Ctrl+E". La position sera enregistrée au format pgn. Lorsque vous la rechargerez (menu "Fichier" > "Ouvrir" ou "Ctrl+O"). Elle s'affichera dans le labo.


Pas communiquant !

Power Chess était à priori capable de gérer les fichiers au format PGN, donc d'échanger des parties avec d'autres programmes. Malheureusement, ça ne marche pas, pour deux raisons. Premièrement, la gestion des pgn est buggée. Lorsqu'on recharge une partie sauvegardée précédemment, elle ne contient plus que les deux premiers coups. Deuxièmement, les sauvegardes ne se font pas sur votre disque dur réel mais dans le Windows 95 simulé par PCem, auquel vous n'avez pas accès autrement qu'avec Power Chess. Impossible donc d'y faire transiter des fichiers, en particulier des PGN. Cela réduit beaucoup l'intérêt d'utiliser Power Chess pour ses outils d'études.


Source documentaire

Power Chess est aussi une excellente source documentaire sur les échecs. En premier lieu nous avons droit à sept parties historiques étudiées à la loupe. C'est peu mais elles sont assez bien choisies et on ne les trouvera jamais aussi bien commentées, en audio s'il vous plaît, par la reine elle même. On y accède depuis le menu "Bibliothèque" > "parties mémorables". Les parties :

➤La "toujours jeune" (parfois appelée aussi la "toujours verte"), partie de 1852 entre Adolf Anderssen et Jean Dufresne.
➤La partie de l'opéra, 1858, entre Paul Morphy et le duc de Brünswick, assisté du comte Issouard.
➤La partie de Hastings, en 1895, entre Steinitz, alors très âgé, et Curt von Bardeleben.
➤La partie de Ruger contre Hans Julius Gebhard en 1915, à Dresde.
➤La partie de Bobby Fischer contre Vassily Smyslov à Palma de Majorque en 1970.
➤Wchess contre Deep Blue, en 1995. Le moteur de Kittinger a réussi à obtenir la nullité de la partie contre le monstre d'IBM.
➤Et enfin la fameuse partie que Garry Kasparov, alors champion du monde, a perdu contre Deep Blue. Kasparov a néanmoins gagné le tournoi contre le super-ordinateur d'IBM.

Vous trouverez aussi une très bonne histoire des échecs, accessible depuis le menu d'aide : menu "Aide" ou "F1", "Apprendre à jouer aux échecs" et "Histoire des échecs en résumé".

Règles du jeu très détaillées : menu "Aide" ou "F1", "Apprendre à jouer aux échecs" et "Règles des échecs et déplacement des pièces". Très bonne approche, bien illustrée.

Dans les coulisses : comment Power Chess a été conçu et réalisé. Intéressant aussi…


Ce que j'en pense ?

Beaucoup de bien. L'environnement virtuel PCem ne permet pas d'exploiter la puissance de nos ordinateurs modernes mais la force de Wchess est suffisante pour des joueurs amateurs ou de petits joueurs de club. Le folklore autour des personnages est un peu barban, mais l'adaptation du roi, du prince et de la princesse au niveau du joueur, l'analyse des parties par la reine sont d'un grand intérêt pédagogique. Visuellement, même si le jeu est très typé années 90, ça reste assez joli et la profusion de beaux plateaux et de belles pièces, en 2D comme en 3D est une vraie bonne surprise. L'ergonomie est d'époque mais ça va encore bien. En résumé, un bon programme pour les débutants, les enfants, les amateurs et les joueurs de club qui veulent progresser aux échecs.

Rob Rob, septembre 2020


 
 
 
 
 
 
 
 
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